Podcast France Culture : Génocide des Khmers Rouges : vivre avec ses morts
Il y a cinquante ans, Phnom Penh, la capitale du Cambodge, était prise par les Khmers rouges. Un régime totalitaire et génocidaire se met alors en place, faisant 1,7 million de morts, victimes de torture, de travail forcé ou encore de famine.
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- Anne Yvonne Guillou, anthropologue, directrice de recherche au CNRS
Quelles traces et quels traumatismes un tel régime laisse-t-il dans une société cinquante ans après ?
17 avril 1975, l'arrivée au pouvoir des Khmers rouges
Le 17 avril marque la fin d'une guerre de plusieurs mois, avec des images marquantes, que détaille Anne Yvonne Guillou. C'est aussi le début d'un régime totalitaire, mouvement communiste cambodgien formé d'indépendantistes, de pro-soviétiques, de pro-maoïstes, de pro-vietnamiens : c'est "tout un ensemble de mouvements qui, peu à peu, se réduit autour d'une personnalité, celle de Pol Pot". Anne Yvonne Guillou parle d'une "ultra-révolution maoïste", avec une grande attention portée à l'agriculture, qui "doit représenter le socle sur lequel le pays va se développer".