Piercarlo Bonifacio

Advanced Grant
« J’étudie l’evolution chimique des galaxies. »
Piercarlo Bonifacio

Au début de son évolution, l’Univers avait une composition chimique très simple : hydrogène, hélium et traces de lithium. Ensuite, cette composition chimique a évolué, surtout à cause des étoiles qui sont des véritables usines pour la synthèse des éléments chimiques.  Les études de Piercarlo Bonifacio visent à comprendre comment cette composition a évolué dans la Voie Lactée et ses satellites.

Le parcours de Piercarlo Bonifacio en 5 dates

  • 25 janvier 1994 : Doctor Philosophiae in astrophysics, Scuola di Studi Superiori Avanzati (S.I.S.S.A.), Trieste
  • 1 novembre 1995 : Chercheur astronome à l'Osservatorio Astronomico di Trieste
  • 1 septembre 2005 – 31 août 2009 : Chef d’équipe CIFIST (Cosmological Impact of the FIrst Stars), Marie Curie Excellence Grant MEXT-CT-2004-014265
  • 1 octobre 2010 : Directeur de Recherche CNRS
  • 21 mars 2019 : ERC Advanced Grant pour son projet SPIAKID

SPIAKID - SpectroPhotometric Imaging In Astronomy with Kinetic Inductance Detectors

Le projet SPIAKID (SpectroPhotometric Imaging for Astronomy with Kinetic Inductance Detectors) vise à construire un instrument démonstrateur, à déployer sur le télescope ESO NTT (3.5m) à l’horizon de 2024. Il est basé sur le développement des capteurs à inductance cinétique en cours à l’Observatoire de Paris. Ces capteurs, fabriqués avec des matériaux supraconducteurs, sont opérés à une température d’environ 100 mK. Chaque élément d’image (pixel) est un circuit oscillant inductance-capacité. L’arrivé d’un photon brise des couples de Cooper dans le supraconducteur et change la fréquence de résonance, l’amplitude et la phase de l’oscillation du circuit. À partir de ces données, il est possible de savoir qu’un photon est arrivé, à quel moment il est arrivé et quel est son énergie. Ce type de capteur permet donc de faire de la spectrophotométrie sans avoir besoin de filtres ou de disperser la lumière avec des prismes ou des réseaux. La cadence de lecture de ces capteurs est très élevée (<< 1 ms), inferieur au temps typique de la turbulence atmosphérique (quelques ms). On peut alors utiliser des techniques de reconstruction d’images sophistiquées, pour corriger la perte de résolution angulaire due à la turbulence de l’atmosphère.

L’objectif scientifique primaire de SPAKID est l’étude des galaxies de très faible luminosité du Groupe Local. Les données SPIAKID permettront de déterminer la concentration des éléments (« metallicité » dans le jargon astronomique) et l’âge des étoiles de ces galaxies, ce qui permettra d’éclaircir leur nature : fossiles des premières galaxies formées ou résultat d’interactions de marée entre galaxies ?